Les atouts du lien au sol

En France, les herbivores sont présents sur presque tout le territoire. Dans les zones de montagne, ils sont les seuls utilisateurs des surfaces pentues couvertes en herbe. Dans les zones de piémonts ou en plaine, les ruminants pâturent aussi les surfaces les moins labourables restées en herbe mais ils valorisent également les autres fourrages, les céréales et la paille de l’exploitation et les coproduits agricoles (pulpes de betteraves, drêches de blé..) produits sur le territoire.

Les élevages français d’herbivores sont dans l’ensemble très autonomes et produisent 90% de l’alimentation du troupeau. En retour, les animaux fertilisent les sols de l’exploitation par leurs effluents (bouses, urines, …) soit directement au pâturage, soit par l’intermédiaire de l’éleveur qui collecte à l’étable, les fumiers et lisiers produits et stockés pendant l’hiver puis les épand sur les cultures de l’exploitation.

L’élevage d’herbivore est donc une activité structurellement liée au sol en France: en moyenne, à l’échelle nationale, on considère que chaque vache bénéficie d’un hectare de terre qui lui fournit son alimentation et sur lequel sont recyclées ses déjections.

Ce fonctionnement permet aux éleveurs de limiter l’achat d’aliments pour animaux ou de fertilisants minéraux et constitue un enjeu économique d’autant plus important que le prix de ces « intrants » augmente tendanciellement. Ce lien au sol  présente donc de multiples intérêts économiques et mais aussi environnementaux.

^{Note : Les illustrations, cartes et textes sont issus de L'Atlas de l'élevage herbivore en France aux Éditions Autrement. Ces éléments ne peuvent être utilisés pour un usage autre que personnel.}