COP21 : l’atténuation de l’empreinte carbone est engagée

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En vingt ans, le cheptel bovin français a réduit de 15% ses émissions de gaz à effet de serre. A l’heure où la COP21 incite les Etats à prendre des engagements environnementaux, la filière viande a d’ores et déjà initié un ambitieux programme pour atténuer son impact dans les dix prochaines années. 

Épandage de fumier. COP21 : l’atténuation de l’empreinte carbone est engagée.
Épandage de fumier.

Les productions animales, toutes espèces confondues, contribuent à hauteur de 14% aux émissions globales de gaz à effet de serre au niveau mondial1. Les secteurs bovin viande et bovin lait représenteraient respectivement 41% et 20% de ce total, la production de viande de porc 9% et celle de volailles et d’œufs 8%1. De manière concrète, les principaux gaz émis sont le méthane (CH4) issu de la digestion des fourrages et des déjections des ruminants, le protoxyde d’azote (N2O) lié à l’épandage du fumier et du lisier, et enfin le dioxyde de carbone (CO2) qui provient de la consommation d’énergies fossiles (pétrole, charbon et gaz) et de la fabrication des intrants.

Fosse à lisier. COP21 : l’atténuation de l’empreinte carbone est engagée.
Fosse à lisier.

L’empreinte carbone de l’élevage en France.

En France, la contribution de l’élevage de ruminants (les animaux et leurs déjections) a été évaluée  à 8 % des émissions de gaz à effet de serre qui s’élèvent à 477,3 millions de tonnes de CO2 eq2.

L'élevage herbivore contribue pour 8 % aux émissions de gaz à effet de serre en France.

L'élevage herbivore contribue pour 8 % aux émissions de gaz à effet de serre en France. COP21 : l’atténuation de l’empreinte carbone est engagée

Les gaz à effet de serre de l'élevage ont baissé de 10% en 10 ans grâce à une meilleure valorisation des déjections et une optimisation des pratiques d'élevage.

Les émissions de gaz à effet de serre du secteur bovin en France sont orientées à la baisse depuis vingt-cinq ans. Selon une étude récente3, le bilan des émissions de l’ensemble du cheptel bovin français a ainsi diminué de 15% entre 1990 et 2010, passant de 80 à 67 millions de tonnes équivalent CO2. Cette évolution tient à la réduction du cheptel mais aussi à une plus grande « efficience » de la production rapportée au kilo de viande bovine. L’élevage bovin a déjà de nombreux atouts...

Stockage du carbone. COP21 : l’atténuation de l’empreinte carbone est engagée.
Stockage du carbone.

La filière bovine française est donc d’ores et déjà engagée sur la voie d’une réduction d’envergure de son empreinte carbone. Le mouvement va aujourd’hui en s’accélérant. Le programme BEEF Carbon en particulier a été pensé pour réduire de 15% les émissions de gaz à effet de serre de la filière viande bovine au cours des dix prochaines années. Deux grandes voies sont envisagées pour y parvenir : l’optimisation des pratiques existantes en élevage et l’introduction de nouveaux procédés pour réduire les émissions et améliorer la compensation carbone.

 

(1) Food and Agriculture Organization (FAO) 2013, Tackling climate change through livestock: A global assessment of emissions and mitigation opportunities.
(2) Etudes Agribalyse 2015, Veysset et al 2014 et Moreau et al 2013 citées dans Elevage de ruminants et changement climatique, Institut de l’Elevage, Collection l’Essentiel 2015. 

(3) Etude Gac et al 2015 réalisée avec l’outil Climagri, citée dans Elevage de ruminants et changement climatique, Institut de l’Elevage, Collection l’Essentiel 2015.