Les complémentarités et interdépendances régionales en élevage

Spécialisation et interdépendance

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Un flux important de jeunes mâles maigres issus du troupeau allaitant et appelés « broutards » part des prairies du Massif central, par l’intermédiaire des coopératives ou des négociants en bestiaux, vers les plaines céréalières du Pô en Italie ou vers l’Espagne où le potentiel de production de maïs (fourrage et grain) est très important. Dans ces pays, la viande claire de jeune bovin mâle est particulièrement appréciée.

En élevage laitier, c’est la naissance d’un veau ou d’un agneau qui déclenche la production de lait. Les femelles qui naissent chaque année sont en majorité gardées pour le renouvellement du troupeau, tandis que celles en surplus et les mâles sont soit vendus à 8 jours à des ateliers spécialisés soit engraissés sur l’exploitation.

Flux de broutards vers les régions d'engraissement

Ainsi, les veaux laitiers peuvent être vendus avant 8 mois comme « veaux de boucherie » (ayant reçu une alimentation essentiellement lactée pour que leur viande reste rosée). Ils peuvent être engraissés sur place comme « taurillons » (vendus alors autour de 24 mois et alimentés avec de l’herbe, du maïs et des céréales) ou « bœufs » (animaux castrés vendus autour de 3 ans et nourris principalement à l’herbe). 40 % des exploitations laitières ont un atelier « viande ».

La viande est donc une source de revenu non négligeable en filière laitière. Les vaches « de réforme » (ayant fini leur carrière laitière) et les veaux représentent en moyenne 12 % du produit annuel d’une exploitation laitière tandis qu’en élevage ovin lait, on atteint 20 % du produit hors aides.

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Note : Les illustrations, cartes et textes sont issus de L'Atlas de l'élevage herbivore en France aux Éditions Autrement. Ces éléments ne peuvent être utilisés pour un usage autre que personnel.