L’ESB en quelques mots

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L'encéphalopathie spongiforme bovine, ou ESB, est sans doute plus connue sous le nom de « maladie de la vache folle ».
Il s'agit d'une maladie incurable chez les bovins, dont les premiers cas ont été officiellement rapportés en 1986 au Royaume-Uni. L'ESB s'est ensuite déclarée en France et dans plusieurs pays de l'Union Européenne, allant même jusqu'au Japon.
Cette épizootie bovine (épidémie pour les animaux) est aussi associée à une maladie humaine : la maladie de Creutzfeldt-Jacob  (MCJ) ou plus exactement une variante apparue en 1996, la vMCJ.
Les experts ont émis l'hypothèse que cette variante pouvait être la conséquence de la transmission de l'ESB à l'homme, par la voie alimentaire.

Cependant, des doutes subsistent dans la communauté scientifique quand aux mécanismes exacts de ces maladies, mais toutes reposent sur une molécule, le prion pathologique, dont l'accumulation est responsable de la dégénérescence des tissus nerveux centraux.
Aujourd'hui encore, nous ne connaissons pas l'origine exacte de l'ESB, mais un lien de cause à effet a été établi entre l'incorporation de farines de viande et os (FVO) dans les compléments alimentaires des bovins et la propagation rapide de la maladie.

Pour éviter la contamination des animaux, la France a donc pris, dès 1990, une série de mesures visant à sécuriser l'alimentation des animaux d'élevage. La première mesure interdisait l'emploi de FVO pour les bovins. Cette interdiction s'est ensuite étendue à l'alimentation des autres ruminants pour enfin toucher, en novembre 2000, tous les animaux d'élevage.

Ces précautions relatives à la sécurité de l'élevage sont doublées de mesures concernant directement les consommateurs.

D'une part, tous les Matériels à Risque Spécifiés (MRS), les produits qui pourraient être porteurs de l'agent infectieux, sont retirés de la consommation, qu'ils proviennent d'un animal malade ou non. D'autre part, la vigilance passe aussi par la surveillance et le dépistage des animaux, tout au long de leur vie.

La synergie de ces mesures de prévention et de précaution mises en place en France et dans l'Union Européenne permet donc de garantir la qualité sanitaire de la viande et des produits tripiers.