Alimentation des adolescents

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L'adolescence est une période charnière, à la fois de croissance physique, de modifications corporelles, de maturation intellectuelle et d'enrichissement affectif. Elle représente une période délicate sur le plan nutritionnel. En effet, les besoins nutritionnels sont particulièrement augmentés, liés à la croissance pubertaire (développement squelettique et musculaire).

L'alimentation des adolescents

Les comportements alimentaires peuvent être perturbés par les modifications de la personnalité de l'adolescent : rejet des valeurs familiales, alimentation déstructurée, trop riche en sucre et/ou en gras, peur de grossir, grignotages intempestifs...

Le comportement alimentaire des adolescents

Les parents s'inquiètent des habitudes alimentaires de leurs enfants : grignotages, fast-food, troubles du comportement alimentaire. L'adolescence est un âge difficile où l'on observe une contestation de l'ordre établi, de l'autorité parentale, des valeurs sociales acquises au sein de la famille.

C'est souvent au travers de ses comportements alimentaires que l'adolescent exprime cette contestation. Il remet en cause l'ordre des repas, leurs horaires ; il prend des distances par rapport à l'alimentation familiale traditionnelle. Ce type de comportement n'est que temporaire et n'a rien de dramatique.
 

Le comportement alimentaire des adolescents

Les adolescentes sont soucieuses de leur ligne et de leur image. Attention à la dérive des régimes que ces jeunes filles peuvent adopter ; ils peuvent entraîner des carences s'ils ne sont pas équilibrés, ou des troubles graves du comportement alimentaire (anorexie, boulimie).

Qualitativement, l'alimentation des adolescents doit être dense en  en calcium, en fer, en certaines vitamines (D, etc.). Comme à tout âge, elle doit être la plus diversifiée possible. Les repas restent un moment de découverte et d'échange.

Les besoins nutritionnels des adolescents

Les besoins nutritionnels des adolescents sont plus élevés qu'à tous les autres âges de la vie. Il faut cependant noter que des enfants de même âge et de même sexe peuvent se trouver à des stades de développement très différents.

Il est donc délicat de donner des recommandations nutritionnelles quantifiées.

Les besoins en protéines

Les protéines jouent de nombreux rôles dans l’organisme. L’un des plus importants, c’est leur rôle structural. Elles servent au renouvellement et à l’augmentation de la masse musculaire mais aussi de l’ossature, au renouvellement de la peau, des cheveux, etc. 

L'alimentation doit donc permettre d’apporter suffisamment de protéines pour compenser les pertes de l'organisme et permettre la synthèse de nouvelles cellules. Un rôle particulièrement important en période de croissance ! 

Les besoins sont à la fois quantitatifs et qualitatifs. Les protéines sont constituées d'acides aminés. Certains sont dits indispensables car l'organisme ne peut les synthétiser ; ils devront donc être apportés par l'alimentation. Afin de permettre une croissance harmonieuse de l'organisme, les protéines doivent être équilibrées en acides aminés indispensables.
 

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Les besoins en calcium et en vitamine D(1)

L'adolescent a des besoins accrus en vitamines et en minéraux, plus particulièrement en calcium et en fer. Le calcium joue un rôle primordial dans la minéralisation osseuse. Chez l'adolescent, le squelette finit de se construire. Les os ont donc besoin de calcium, mais aussi de vitamine D pour le fixer sur les os.

Afin de couvrir ses besoins en calcium, l'adolescent devra consommer des produits laitiers, plusieurs fois par jour : lait, yaourt, fromage blanc, fromages.
Les eaux minérales, les légumes verts à feuille, certains fruits oléagineux (amandes, etc.) peuvent représenter des sources complémentaires de calcium.

Cette vitamine est surtout fabriquée par la peau sous l’action des rayons du soleil. Mais elle peut aussi être apportée par certains aliments : les poissons gras (sardine, maquereau, etc.), les œufs, les produits laitiers enrichis en vitamine D, les abats (foie notamment) et à un moindre niveau les fromages gras ou les viandes.

Les besoins en fer(2)

Le manque de fer est courant notamment chez les jeunes filles. Dans les pays industrialisés, des études menées sur le statut nutritionnel ont montré des carences en fer chez certaines populations, particulièrement chez les femmes et les adolescentes.

Le problème de la couverture des besoins en fer est  un problème de quantité ingérée mais aussi d'absorption au niveau intestinale du fer c’est-à-dire d’assimilation réelle par l’organisme. Seule une faible fraction du fer contenue dans les aliments est réellement assimilée.

L'absorption du fer dépend de différents facteurs, notamment de la nature de ce fer, héminique ou non héminique, et des autres aliments consommés(3)

La viande rouge est une source intéressante de fer : les teneurs sont élevées par rapport aux viandes blanches et à d’autres aliments ; de plus elle contient du fer héminique, au moins 2 fois mieux assimilé par l’organisme que le fer non héminique apportés par les végétaux (légumes secs, certains légumes verts)(4)

Chez les adolescents, et encore plus particulièrement les jeunes filles, consommer de la viande présente donc un intérêt certain pour la couverture des besoins en fer.

En plus, la viande et le poisson améliorent l’assimilation digestive du fer des végétaux(5), d’où l’intérêt d’allier viande et légumes !

Sources :

(1) https://www.mangerbouger.fr/
ANSES, Actualisation des repères du PNNS : élaboration des références nutritionnelles, Avis de l’Anses, Rapports d’expertise collective, décembre 2016
(2) Santé publique France, Étude de santé sur l'environnement, la biosurveillance, l'activité physique et la nutrition (Esteban 2014-2016). Volet Nutrition. Chapitre Dosages biologiques : vitamines et minéraux, dec. 2019. https://www.mangerbouger.fr/
(3) AFFSA-CNERNA-CNRS- Apports nutritionnels conseillés pour la population française. Tec&Doc, 3e Édition; Paris 2001.
EFSA Panel on Dietetic Products, Nutrition and Allergies. Scientific Opinion on Dietary Reference Values for iron. EFSA Journal. 2015; 13(10):4254, 115 pp.
Hurrell R, Egli I. Iron bioavailability and dietary reference values. American Journal of Clinical Nutrion. 2010;91(5):1461S-7S.
(4) AFFSA-CNERNA-CNRS- Apports nutritionnels conseillés pour la population française. Tec&Doc, 3e Édition; Paris 2001.
EFSA Panel on Dietetic Products, Nutrition and Allergies. Scientific Opinion on Dietary Reference Values for iron. EFSA Journal. 2015; 13(10):4254, 115 pp.
(5) EU Register on nutrition and health claims.

Le Programme National Nutrition Santé (PNNS)

Le Gouvernement a mis en place en janvier 2001 un vaste plan visant à améliorer l’état de santé des Français en agissant sur la nutrition.  Dans le cadre de ce plan, le Programme National Nutrition Santé (PNNS), la nutrition s’entend comme l’équilibre entre les apports liés à l’alimentation et les dépenses occasionnées par l’activité physique.

Ce programme ambitieux a pour rôle de promouvoir une alimentation saine et équilibrée.  Dans ce cadre, plusieurs guides alimentaires et affiches ont été édités. Tous les renseignements sont disponibles sur le site www.mangerbouger.fr