Virus de Schmallenberg

Historiques et chiffres clés

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  • Le virus de Schmallenberg porte le nom de la ville allemande où il a été détecté pour la première fois en novembre 2011.
  • Il a depuis touché les Pays-Bas, la Belgique, le Royaume-Uni, la France, le Luxembourg, l’Italie, l’Espagne et plus récemment le Danemark.
  • En France, le virus de Schmallenberg a été identifié fin janvier 2012 et touche actuellement (au 16/07/2012) 2 650 élevages (dont 1 505 bovins et 1 145 petits ruminants - essentiellement des ovins) dans 65 départements essentiellement dans les régions Nord et Centre de la France.

Etat des connaissances sur la maladie à ce jour

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  • Virus de SchmallenbergLe virus de Schmallenberg était inconnu jusqu’à présent.
  • Aucune hypothèse n'est émise aujourd'hui quant à son origine. Au stade actuel des connaissances, il affecterait essentiellement les ruminants (bovins, ovins, caprins et bisons).
  • Mode de transmissions : il est transmis par des insectes (culicoïdes (moucherons), moustiques) et in utero. D’après l’OIE (Organisation Mondiale de la Santé Animale) il n’y aurait pas d’impact zoonotique (c’est-à-dire pas de transmission de l’animal à l’Homme).
  • Symptômes :
    • Il entraîne chez les animaux (ruminants) des fièvres, des diarrhées et des malformations néo-natales ainsi que d'une mortalité accrue à la naissance.
      • Chez les bovins adultes, l'infection aiguë semble se manifester par de la fièvre, une perte d'appétit.
      • Chez les vaches laitières, par une chute de production, de la diarrhée et des avortements.
      • L'infection des femelles de ruminants en gestation peut également se traduire par la naissance d'animaux malformés (raccourcissement des tendons du jarret, déformation de la mâchoire,…) ou présentant des troubles neurologiques, en particulier chez les ovins.
  • Pouvoir contagieux :
    • Le virus ne serait pas contagieux d’un animal à l’autre.
    • Le virus ne serait pas transmissible à l'homme selon l'Agence européenne de sécurité des aliments (AESA) et l’OIE.
  • Traitement : Ni test diagnostic ni vaccin n’étaient disponibles au démarrage de l’épizootie (janvier 2012). Désormais il existe un test diagnostic.

Les mesures de santé publique

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  • Plan de surveillance nationale :
    • Dès l’apparition du virus en janvier 2012, la DGAL (Direction générale de l'alimentation) a activé une surveillance spécifique, au travers de la plateforme nationale d’épidémiosurveillance en santé animale, pour détecter le plus précocement possible l’arrivée de la maladie en France.
    • Il s'agit d'une surveillance clinique des malformations ou des troubles neurologiques chez les nouveau-nés de ruminants visant à déceler la circulation du virus Schmallenberg sur le territoire métropolitain.
    • Le dispositif de surveillance des petits-ruminants a pris fin le  31 mai 2012. Pour les bovins, le dispositif de surveillance clinique reste en place jusqu’au 31 août 2012.
       
  • Virus de SchmallenbergMise au point d’un test de diagnostic (validé début avril 2012) et d’un vaccin (pas réalisé à ce jour) : Le Ministre de l’Agriculture a saisi l’ANSES début février 2012 afin que les experts soient mobilisés sans délai sur la mise au point d’un test sérologique de diagnostic et d’un vaccin adaptés. Les experts scientifiques, les vétérinaires et les laboratoires pharmaceutiques du Réseau français pour la santé animale (RFSA) ont été mobilisés à cet effet. Le kit de diagnostic sérologique est validé depuis début avril 2012 par l’ANSES. Le test se fait sur le sérum de tout nouveau-né suspect, c’est à dire présentant des malformations ou des troubles neurologiques. Il n’existe à ce jour ni vaccin ni traitement adapté.
     
  • Information des vétérinaires et services départementaux en cas de suspicion de cas :
    • Les animaux malades ou susceptibles de l’être doivent être signalés par les éleveurs au vétérinaire de l’exploitation et aux services départementaux.
    • La note de service de la DGAL du 18.04.2012 précise qu’en l’absence de réglementation spécifique à cette nouvelle affection aucune restriction particulière ne sera édictée dans les exploitations suspectes (si ce n’est les mesures classiques de prévention quelle que soit la pathologie animale : ne pas envoyer à l’abattoir les animaux malades ou suspects, interdire tout mouvement de ces animaux , détruire le lait issu de ces animaux et interdire la collecte de leur semence).
    Toutefois, des évolutions réglementaires communautaires ou nationales ne sont pas totalement exclues et feraient, le cas échéant, l’objet d’instructions spécifiques.

Il est par ailleurs conseillé aux éleveurs de ruminants dont les animaux présentent des symptômes, de maintenir les animaux malades ou susceptibles de l’être à l’intérieur du bâtiment d’élevage et de contacter leur vétérinaire dans le cadre de la surveillance clinique mise en place.

Sources

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