Herbe et fourrages : les territoires d’élevage en France

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Les herbivores ont la particularité de pouvoir valoriser l’herbe et autres fourrages plus ou moins fibreux (maïs, luzerne…) en les « transformant » en lait et en viande. Leur système digestif unique leur permet de digérer la cellulose.

Les fourrages constituent 80 % de leur alimentation et sont produits en grande majorité par les éleveurs eux-mêmes, ce qui confère aux élevages de ruminants français un lien fort au sol. Il existe une très large gamme de fourrages combinables pour alimenter les ruminants. Leur production dépend des conditions de sols et de climat mais aussi des choix techniques et personnels des éleveurs. 

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Principaux systèmes fourragers en élevages herbivores

L’herbe : un aliment clé des ruminants

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L’herbe couvre 20 % du territoire français et presque la moitié de sa surface agricole. Prairies permanentes (non semées) et parcours de montagne (estives, alpages) représentent à eux seuls 10 millions d’hectares. Les prairies temporaires (semées) couvrent 3 millions d’hectares. Dans les régions de montagne ou autres zones difficilement labourables (sols humides, en pente, très argileux…), l’herbe est souvent la seule option pour nourrir les troupeaux.

L’élevage y est alors la seule activité agricole possible. Ailleurs, l’herbe est combinée à d’autres fourrages et peut se trouver sous forme de prairies temporaires, semées et cultivées. Composée de graminées et de légumineuses, l’herbe constitue, à son stade optimal de végétation, pendant le printemps, un aliment très équilibré. Pâturée par les animaux, elle peut aussi être récoltée pour être distribuée directement « en vert » ou constituer des stocks hivernaux.

Elle est alors séchée sous forme de foin ou conservée plus ou moins humide en ensilage ou en enrubannage. Contrairement aux idées reçues, la gestion de l’herbe est très technique. Sa pousse est dépendante de la météo : surabondance de pluie ou sécheresse pénalisent sa croissance ou sa récolte. Ses quantité et qualité varient au cours de l’année : jusqu’à un certain stade végétatif, l’herbe est très digestible puis sa qualité alimentaire décroît. L’éleveur doit donc la récolter ou la faire pâturer au stade optimal. 

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Note : Les illustrations, cartes et textes sont issus de L'Atlas de l'élevage herbivore en France aux Éditions Autrement. Ces éléments ne peuvent être utilisés pour un usage autre que personnel.